La Polynésie française qui est composée de plus de 118 îles compte plus de 400 espèces endémiques uniques au monde au niveau de sa flore et quelquefois cette existence unique dans un lieu donné se limite même à un archipel voire à une île comme la fameuse tiare ’Apetahi présente uniquement sur l’île de Ra’iātea.
Malgré l’éloignement géographique de la Polynésie par rapport aux grands pays de ce monde, les causes de dégradations sont nombreuses en commençant par l’impact de l’homme et des espèces introduites au fenua.
Avec des habitations se construisant toujours plus profondément dans les vallées et l’urbanisation des littoraux, l’homme fait reculer l’habitat naturel des espèces endémiques de Polynésie sans forcément y prêter attention en plus d’augmenter considérablement les départs de feu dus aux divers accidents domestiques et actions de l’homme.
De plus, certaines plantes n’améliorent pas la situation, bien au contraire, à l’image du “miconia” qui nous vient tout droit des Amériques, envahisseur bien connu des sous-bois et même des forêts d’altitude qui par son amplitude et sa facilité de pousse masque le soleil aux autres plantes et ainsi les tue à petit feu par manque d’apport lumineux.
Te ’Apetahi : La fleur d’Apetahia Raiateensis est une des plantes les plus connues de Polynésie et du Pacifique, au delà de sa forme peu commune ressemblant à une fleur blanche coupée en deux ou une main rappelant celle de la princesse Apetahi, est singulière car elle ne pousse qu’à un seul endroit dans le monde, le mont Temehani sur L’île de Raiatea.
Selon la légende, cette fleur serait apparue grâce à la princesse Apetahi qui, en apprenant le décès de son tendre et cher, coupe et plante son bras dans la terre avant de se laisser mourir. Elle le laissa en guise de symbole d’accueil pour son homme lorsqu’il rentrera au pays afin qu’il se souvienne d’elle toute sa vie.
Te ’ie’ie : La freycinetia est une plante typique des îles du Pacifique, elle est considérée comme la plante reine des guerrières grâce à son caractère combatif vis-à-vis des autres plantes. En effet, celle-ci lorsqu’elle est en contact avec des plantes importées au fenua, va les recouvrir petit à petit en dressant sa tête au-dessus de ces dernières.
De plus, culturellement le ’ie’ie est utilisé pour la solidité de ses racines aériennes, celles-ci sont si solides qu’elles sont utilisées en cordage et comme matériel de confection pour panier ou de nasse à poissons.
Te ’Aute : L’hibiscus de son nom tahitien ’Aute mā’ohi ou ’Aute rā’au est une fleur rouge qui porte généralement 5 pétales. On recense son existence dès 1769, on la retrouve notamment sur des dessins de Sydney Parkinson, accompagnateur de James Cook lors de son premier voyage.
Au niveau culturel, cette plante était utilisée pour jalonner les différents sentiers traversant l’île, lorsque quelqu’un se perdait, il suffisait de chercher des bouquets de ’aute dans la végétation dense pour retrouver son chemin.
De plus, au niveau de la médecine, la fleur est utilisée en décoction ou thé, les racines sont utilisées en traitement contre la toux et les feuilles comme laxatif.
Te puarātā : Le Metrosideros collina est un arbre au port élancé et étalé au feuillage dense avec des fleurs à nectar de couleur rouge, jaune ou orange originaire de Polynésie. De par sa densité, cet arbre est idéal en haie pour masquer la vue de manière plus naturelle que les haies classiques en bois ou en plastique. C’est une plante autonome qui n’a besoin d’aucun entretien, il faut seulement une terre acide ou neutre et un ensoleillement moyen constant qui une fois bien lancée, ne craint pas du tout la sécheresse.
Enfin, le puarātā est un arbre commun à presque tous les archipels de Polynésie sauf les Tuamotu et celui-ci fleurit toute l’année sous les tropiques.
Te a’a | Les racines |
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Te ’ā’ata | La bouture (tubercule) |
Te ’aero | La queue |
Te ’āma’a | La branche |
Te huero ueue | Les semis |
Te mā’a | Le fruit |
Te ’ōmo’o | Le bourgeon |
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Te pa’a | L’écorce |
Te rau’ere | Le feuillage |
Te tāpau | La sève |
Te tiare | La fleur |
Te tumu | L’arbre, plant, tronc |
’Ua parare roa te tumu “Miconia” iō tātou nei
> Les plants de Miconia se sont répandus partout chez nous.
E mea iti roa te mau tumu tiare ’Apetahi e toe ra, ’a pāruru ana’e
> Les plants d’Apetahia Raiateensis sont très peu nombreux, protégeons-les.
Tē tāmata ra teie mau tā’atira’a i te ha’api’i i te fa’aturara’a o te nātura ia tātou
> Ces associations sont en train de nous sensibiliser à la préservation de la nature.
I teie nei mahana, ’ua fa’atata te tumu Ahi i te mo’e roa i Mātuita mā
> Aujourd’hui les pieds de Santal ont presque disparu aux îles Marquises.
E ti’a ’ia tātou i te ’atu’atu i te mau tiare ’e te mau tumu o te fenua nō ananahi
> Nous nous devons de préserver plantes et arbres pour notre lendemain
’Eiaha e hue noa i te pehu, ’ua vi’ivi’ihia tō tātou fenua, ’aita i nava’i atu ra ?
> Il ne faut pas jeter ses déchets n’importe où, notre pays est déjà pollué, n’est-ce pas suffisant ?