Leçon 1.3 Les voyelles et les diphtongues – niveau intermédiaire

Les voyelles et les diphtongues

La leçon écrite

Les voyelles et les diphtongues

 

En tahitien, le doublement d’une consonne est impossible. En revanche, tu pourras rencontrer plusieurs voyelles qui se suivent dans un même mot 

 

Exemples :

Fa’aeaea : Se poser, se reposer

Māuiui : Douleur, mal, souffrance

 

Lorsque deux voyelles identiques se suivent, la deuxième est toujours précédée d’une glottale.

 

Exemples : 

Ta’ata : Personne, individu

Ha’api’ira’a : Enseignement, cours

Upo’o : Tête

 

QUELQUES EXCEPTIONS

 

Māuruuru > Māurūru : Merci, satisfait

Pāutuutu > Pāutūtu : Musclé, fort

 

Ou dans une réduplication comme dans les mots tels que :

 

Iti (petit) - Itiiti : Très petit

Ata (nuage) - Ataata (nuageux) 

Oro (frotter) - Orooro (frotter jusqu’à obtenir de la poudre)

 

Remarque : 

Il y a une tendance à prononcer cette voyelle double comme une voyelle longue.

 

Exemples

Māuruuru > Māurūru : Merci, satisfait

Pāutuutu > Pāutūtu : Musclé, fort

Ataata > Atāta : Dangereux, périlleux

 

LES DIPHTONGUES

 

Les diphtongues sont des voyelles dont le timbre change graduellement au cours de leur émission avec en général, la première qui est plus appuyée et longue que la deuxième. 

 

Exemples :

 

Pou (o - ou) : Poteau, descendre

Vau (a - ou) : Moi

Hei (é - i) : Couronne

 

Remarques :

 

En tahitien, nous avons 8 diphtongues :

 

ae comme dans : Marae - Plateforme de culte

ai comme dans : Parai - Étaler, appliquer

ao comme dans : Tarao - Lôche 

au comme dans : Parau - Dire, document

 

ei comme dans : Ti’arei - Commune de la côte est de Tahiti

eu comme dans : Pāreu - Étoffe de tissu légère

oi comme dans : Horohoroi - Nettoyer

ou comme dans : Hou - Vapeur, transpiration

 

Nous avons également deux semi-voyelles ( ȷ ) : ia et (w) : ua. Ces deux semi-voyelles ne s’écrivent pas mais elles sont utilisées pour lier deux voyelles comme suit :

 

ia (iȷa) comme dans : Mania - Lisse, émoussé

ie (iȷe) comme dans : Tipanie - Frangipane

io (iȷo) comme dans : Hio - Sifflet

iu (iȷu) comme dans : Fiu - Lassé, fatigué

 

oa (owa) comme dans : Toa - Champion

oe (owe) comme dans : Poe - Perle

 

ua (uwa) comme dans : Tahua - Place

ue (uwe) comme dans : Hue - Déranger ; désordonné

ui (uwi) comme dans : Tui - Enfiler 

uo (uwo) comme dans : Puo : Coeur (végétaux)

 

 

Observation

L’observation finale montre que les consonnes revêtent une grande importance mais que les voyelles procurent à la langue une considération fondamentale.

 

Ces dernières sont présentes dans tous les mots de la langue tahitienne, elles peuvent former un mot à elles seules, elles ont des règles à respecter (voyelles doubles identiques), elles composent les huit diphtongues de la langue tahitienne et elles encadrent les deux semi-voyelles.