Les voyelles et les diphtongues
Les voyelles et les diphtongues
En tahitien, le doublement d’une consonne est impossible. En revanche, tu pourras rencontrer plusieurs voyelles qui se suivent dans un même mot
Exemples :
Fa’aeaea : Se poser, se reposer
Māuiui : Douleur, mal, souffrance
Lorsque deux voyelles identiques se suivent, la deuxième est toujours précédée d’une glottale.
Exemples :
Ta’ata : Personne, individu
Ha’api’ira’a : Enseignement, cours
Upo’o : Tête
QUELQUES EXCEPTIONS
Māuruuru > Māurūru : Merci, satisfait
Pāutuutu > Pāutūtu : Musclé, fort
Ou dans une réduplication comme dans les mots tels que :
Iti (petit) - Itiiti : Très petit
Ata (nuage) - Ataata (nuageux)
Oro (frotter) - Orooro (frotter jusqu’à obtenir de la poudre)
Remarque :
Il y a une tendance à prononcer cette voyelle double comme une voyelle longue.
Exemples :
Māuruuru > Māurūru : Merci, satisfait
Pāutuutu > Pāutūtu : Musclé, fort
Ataata > Atāta : Dangereux, périlleux
LES DIPHTONGUES
Les diphtongues sont des voyelles dont le timbre change graduellement au cours de leur émission avec en général, la première qui est plus appuyée et longue que la deuxième.
Exemples :
Pou (o - ou) : Poteau, descendre
Vau (a - ou) : Moi
Hei (é - i) : Couronne
Remarques :
En tahitien, nous avons 8 diphtongues :
ae comme dans : Marae - Plateforme de culte
ai comme dans : Parai - Étaler, appliquer
ao comme dans : Tarao - Lôche
au comme dans : Parau - Dire, document
ei comme dans : Ti’arei - Commune de la côte est de Tahiti
eu comme dans : Pāreu - Étoffe de tissu légère
oi comme dans : Horohoroi - Nettoyer
ou comme dans : Hou - Vapeur, transpiration
Nous avons également deux semi-voyelles ( ȷ ) : ia et (w) : ua. Ces deux semi-voyelles ne s’écrivent pas mais elles sont utilisées pour lier deux voyelles comme suit :
ia (iȷa) comme dans : Mania - Lisse, émoussé
ie (iȷe) comme dans : Tipanie - Frangipane
io (iȷo) comme dans : Hio - Sifflet
iu (iȷu) comme dans : Fiu - Lassé, fatigué
oa (owa) comme dans : Toa - Champion
oe (owe) comme dans : Poe - Perle
ua (uwa) comme dans : Tahua - Place
ue (uwe) comme dans : Hue - Déranger ; désordonné
ui (uwi) comme dans : Tui - Enfiler
uo (uwo) comme dans : Puo : Coeur (végétaux)
Observation
L’observation finale montre que les consonnes revêtent une grande importance mais que les voyelles procurent à la langue une considération fondamentale.
Ces dernières sont présentes dans tous les mots de la langue tahitienne, elles peuvent former un mot à elles seules, elles ont des règles à respecter (voyelles doubles identiques), elles composent les huit diphtongues de la langue tahitienne et elles encadrent les deux semi-voyelles.